L'avenir des moteurs thermiques divise. Faut-il dire adieu aux voitures à essence et diesel dès l'année 2035 ?
Les constructeurs européens se préparent au changement
Les défenseurs de l'interdiction mettent en avant l'urgence climatique. Avec le secteur des transports comme l'un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, la transition vers des voitures électriques apparaît comme une étape cruciale. De plus, les constructeurs européens, comme Audi et Renault, s'engagent déjà dans cette voie, prouvant la faisabilité du virage électrique. L'utilisation de carburants synthétiques, bien que coûteuse, est vue comme un compromis acceptable pour une transition douce.
Une transition qui coute trop chère ?
Les opposants à l'interdiction soulignent les défis titanesques de cette transition. Transformer une industrie centenaire en à peine quinze ans pose des questions de faisabilité technique et de disponibilité des ressources, notamment les métaux rares pour les batteries. De plus, le coût élevé des véhicules électriques, comme le souligne l'exemple du Peugeot 3008 électrique en septembre 2023, reste un obstacle majeur pour les consommateurs. Les élections à venir en Europe et aux États-Unis pourraient également influencer la direction politique et retarder l'adoption généralisée de l'électrique.
En France, la transition vers l'électrique est déjà en marche, avec une industrie automobile qui adapte rapidement sa production. Toutefois, le débat reste vif sur la capacité du pays à suivre le rythme imposé par l'Europe, entre les défis économiques et la nécessité d'investir dans les infrastructures de recharge. L'acceptation par l'UE des carburants synthétiques, sous pression allemande, montre une voie intermédiaire, mais les discussions restent ouvertes sur les modalités d'utilisation.