Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la France a modifié en profondeur les conditions d'attribution du Revenu de Solidarité Active (RSA), avec notamment l'introduction d'une obligation de 15 heures d'activité pour bénéficier des allocations dans plusieurs départements. Cette évolution provoque un large débat parmi les citoyens, notamment les téléspectateurs de Cnews qui ont partagé leurs perspectives lors de la matinale du 20 février 2025.

Audrey de Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) émet des réserves sur l'efficacité de la suppression du RSA pour pousser les gens à travailler. Elle argumente : "Supprimer le RSA ne va pas valoriser le travail, cela va juste pousser plus de gens dans la précarité. Le problème ce sont les bas salaires qui ne permettent pas de vivre décemment. Pourquoi ne pas envisager des contrôles plus rigoureux et une structure où les aides ne dépassent jamais les salaires minima ?"

Dans une vision légèrement différente, Philippe de Correns (Var) accepte l'idée d'une réforme, mais s'interroge sur son efficacité à long terme : "Est-ce que réduire les aides comme le RSA est vraiment la solution ? Ne risquons-nous pas de pénaliser davantage ceux qui travaillent déjà et qui sont surchargés de taxes ? Peut-être devrions-nous plutôt augmenter les incitations pour travailler."

Jeff de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) propose une solution radicale : "Et si on limitait le RSA à un an ? Une période suffisante pour que chacun puisse s'organiser et trouver du travail, tout en allégeant la charge fiscale sur ceux qui contribuent déjà."

Plus d'un million de personnes au RSA

Il faut savoir que le nombre d'allocataires du RSA atteint environ 1,2 million de personnes, toutes orientées vers divers organismes pour aider à leur insertion sociale et professionnelle.

Cette large dispersion des perspectives révèle l'inquiétude des Français face à un système de solidarité qu'ils estiment parfois inefficace ou injuste. Le débat continue de s'animer autour de la question de savoir si ces nouvelles mesures de restriction du RSA peuvent effectivement entraîner un renouveau du marché du travail ou si elles risquent plutôt de marginaliser davantage les personnes déjà en difficulté.